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 fond de Tiroir

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Daisuke
Cracky
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 14:02

Pas mal, mais j'ai une préférence pour les lycanthropes.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 17:28

Merci
"les lycanthropes" possèdent la même "base" que "le fils sauvage", tandis que "les deux" est en partie une tentative de reprendre un personnage proche de celle de "la voisine des disparus" (mauvais souvenir...) avec un personnage qui "était digne de tous les doux mots que la langue française fait rimer avec vinasse".
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 18:30

C'est vrai, que je préfère les histoires qui présente un part de "bestialité", mais en fait ce qui me dérange dans "les deux soeurs" c'est plus l'opposition gentille soeur et méchante soeur, pas réellement original par rapport à d'autre de tes textes
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angemon
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 18:55

simpas comme toujours
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Mar 2011 - 13:46

Merci.

Somniandum est

Un xylophone battait. Les lames claquaient au contact des mailloches. La foudre traversait le ciel, tonnant, brulant le sang rouge des nuages. Somnia était en équilibre sur un pic conique, lisse et la reflétant d'un étrange manière. Un seul pied touchait la pointe de la montagne de verre, l'autre était collé à son genou. Ses mains étaient posées sur la tête. Le visage couvert de larme, les cheveux dansant autours du nez et des oreilles.

Au pied de la montagne dansaient des créatures sur un pied puis sur l'autre. Rouges, leurs visages étaient tournés vers la haine, emplis des couleurs du ciel. Certains frappaient des tambours, Leurs corps squelettiques et filiformes rebondissaient sur le sol comme une fiole d'argile. Ils faisaient cuire sur un grand feu, des lapins, des mains et des souris. Pire encore: ils mâchouillaient en ricanant.

D'autres montagnes se trouvaient autours de celles-ci. Toutes coniques, elles étaient parfois déformés, toujours habitées. Les feux du ciel et de la terre se reflétaient sur leurs sommets, aux couleurs enflammées. On ne voyait ni lune ni soleil, ni étoiles. Les astres étaient tous absents, cachés par la fumée qui s'échappait des flammes. Au dessus de sa montagne glissaient de petits nuages blancs. Elle sentait sur son cou un liquide couler. Elle hurla, se réveilla.

Elle sanglota, quel cauchemar atroce! Somnia était une petite fille, toute petite. Une fillette sans expérience du monde, innocente et pure. À peine avait-elle l'âge d'aller à l'école. Malade, elle n'y était jamais allée. Sa mère en l'entendant la porta. Si petite et fragile, la fillette se lova dans les bras maternelle. Roulé en boule, elle toussa. Sa mère chantait une berceuse en la berçant tendrement. Des larmes roulèrent au coin de ses joues, elle pensa un instant à son grand frère, elle s'endormit.

Reposée au fond du berceau, elle vit les toits d'un village de maison couleur nuit. Les pieds nus, elle avança. Il n'y avait plus dans ses songes traces de flammes ou de montagne. Tout était maintenant plats et calme, calfeutré dans des couleurs sombres et chaleureuse. C'était l'aube, le soleil teignait de rose et de cyan la base de la voute, des plaines et les vallées l'entouraient, vertes comme le sable. Elle glissa entre ses orteils quelques grains, ils étaient chauds et lisses. On toucha son épaule, elle se retourna.
Derrière elle se trouvait une ombre, une apparition. Vague ou tourmente, sombre, Somnia n'arrivait pas à voir son visage, caché derrière un sourire. Il plissa les yeux, le soleil se levait, elle sourit elle aussi, mais moins que l'ombre. Elle lui demanda son nom. « est-ce Evan? », ajouta-t-elle. Son sourire s'allongea. Le soleil éclaircissait petit à petit sa silhouette, mais lorsqu'il s'éleva dans le ciel, elle ne voyait presque rien de plus. L'ombre était jeune, c'était un jeune garçon. Il souriait. « Je m'appelle Requiem », dit-il. Le soleil était haut, il disparut. Elle s'éveilla.

Somnia se retrouva dans un lit d'hôpital. Sa maladie l'avait rongée durant son rêve, ses parents, inquiets, l'avaient emmenée. Trop jeune, elle n'eut droit à aucune explication du médecin. Elle y passa plusieurs jours, oublia, ou presque les rêves de cette nuit, et des suivantes. Sa famille vint la voir, ses parents, ses oncles, ses tantes, tous, sauf son frère. Elle était triste, au soir s'endormit.
Elle était assise sur l'herbe, la mer roulait à ses pieds recouverte par l'écume. Une île se trouvait sur les flots, bastion de la nature là où terre et ciel se croisaient. Elle se leva. Ses pas la poussèrent vers le large, entra dans l'élément salée. L'eau lui monta jusque les genoux, puis la taille puis le ventre. Bientôt elle lui recouvrit la quasi totalité de son corps. Des bestioles fouinaient sous les vagues, elle ne les voyait pas, frissonnait à leur contact. Elle sentait les écailles douces des poissons, le corps mou des mollusque ou la carapace dure des crustacés.

Elle n'eut pas peur: que risquait-elle? Elle s'avança, fière, le son d'une flûte venait de l'île, l'enchanta, la toucha. Elle chercha une plage pour entrer dans l'île, il n'y avait que des rochers abruptes. Elle lui tourna autours, elle trébucha contre une pierre, elle perdit pied. Elle ne savait pas nager. Somnia se débattit face à l'océan. Elle battit des mains et des pieds, produisait des remous qui firent fuir les poissons. Elle prit peur, ne pensa pas au rêve. Elle pria, la musique s'arrêta. À bout de force, elle sentit son corps s'élever, ses mains saisies étaient un fil tendu à l'extrême. Elle prit pied sur l'herbe.

Elle tourna la tête, chercha son sauveur, il était parti. Elle reprit son souffle, se leva et marcha. Cette île était petite, elle saurait le retrouver. Somnia vit quelqu'un assis sur un rocher. Elle s'en approcha, il la regarda. C'était un jeune garçon. Elle resta assise les yeux fixés sur lui. L'île disparut, remplacé par un chemin. Somnia l'admira un instant. Derrière elle se trouvait un grand nombre d'autres chemins, tous possédaient un grand nombre de pierres tranchantes. Devant elle, le chemin était plat et lisse, blanc. On eut dit un ruban de papier ou de soie. Elle retrouva le garçon. Elle se souvint de son nom: Requiem. Elle le rejoint, ne le quitta plus. Ne se réveilla plus.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeSam 30 Avr 2011 - 20:30

Allez, une autre histoire. Je préviens qu'elle est incomplète (environ un tiers de l'histoire totale) et que le titre n'est pour le moment que provisoire.
Lyûnco

Il était une fois un dragon, pas un dragon méchant et terrifiant, un dragon qui réclamait des êtres humains à chacun de ses repas, non, un dragon pacifique, qui se nourrissait d'animaux des forêts. Il arrivait parfois qu'il se batte, puisque c'était l'époque où des gens en quête de gloire parcouraient les routes. Cependant il n'avait jamais engagé lui-même de bataille et on n'entendait presque pas parler de lui.

En ce temps-là vivait également un seigneur qui possédait une toute petite terre_terre sur laquelle vivait le dragon. Il avait deux filles, très jeunes et plutôt jolies, L'aînée était le portrait de sa mère et la cadette de son père. L'épouse du seigneur détestait la cadette et adorait l'aînée, mais elle n'osait le montrer puisque son époux était fou de ses deux filles.

Or, vint un jour où le seigneur vint à s'absenter pour aller voir un de ses voisins. Il confia le commandement à son épouse. Celle-ci se dépêcha d'emmener ses deux filles dans les bois pour faire des bouquets de fleurs. Sortant pour la première fois depuis longtemps, les deux filles se séparèrent petit à petit, tout à leur joie de profiter de l'air pur. La mère resta près de son aînée, et s'arrangea, pour qu'à chaque fois qu'elle s'éloignait du chemin, elle y retourne, tandis que la cadette se perdait. Au soir, la mère appela sa fille manquante, en espérant bien qu'elle se trouvasse loin, très loin de là. Personne ne répondit et le soleil tombant, elles rentrèrent au château, où elles demandèrent à la garde d'aller rechercher la cadette le lendemain. Ces recherches n'étant bien sûres faites que pour disculper la mère en cas de soupçon de la part du seigneur.

La jeune fille cueillit des fleurs jusqu'à moment où le soleil fut sur la ligne de l'horizon. Elle chercha autours d'elle, marcha, cria, mais ne retrouva pas sa sœur ou sa mère. Elle courut vers l'ouest, convaincue que le château se trouvait dans cette direction. Elle s'enfonça dans des sentiers de plus en plus petits, dont les frontières épineuses creusaient volontiers des sillons dans sa robe.
Ce fut alors, se réfugiant dans une grotte qu'elle trouva le dragon. Celui-ci lui fit peur au début, elle s'évanouit. Le dragon sortit, et ramassa dans ses pattes une botte de feuille morte, il y plaça la princesse dans un coin de son antre. Lorsqu'elle se réveilla, il était partit. Elle sortit, se prépara à partir quand vint les gens levés par sa mère pour la ramener. Ceux-ci étaient content de la voir, ils l'emmenèrent jusqu'au château.

Le seigneur revint au soir même, elle lui raconta ses mésaventures. Celui-ci s'inquiéta de cette histoire, il appela un magicien connu dans la région, comme il devait s'absenter une nouvelle fois. Il lui fit part de ses craintes. Le magicien lui passa deux ciseaux, les deux morceaux de la même pairs.

_Donnez, dit-il, le droit à votre fille. Si elle est en danger, le ciseau l'en informera en chauffant. Gardez le gauche, il vous informera de même.

Confiant l'objet, le seigneur partit une nouvelle fois. La jeune fille resta au château durant trois jours, le quatrième, la mère décida de recommencer sa tentative avortée. Elle envoya cette fois la princesse cueillir des fleurs accompagnée d'un meurtrier, chargé de sa surveillance.

Inutile de dire ce qu'il se passa: le ciseau devint chaud. Elle le tint dans sa main, ne pouvant croire qu'elle était en danger. Un peu tard, elle se retourna et vit son cerbère, un couteau en main, s'approcher d'elle. Elle s'enfuit, apeurée. Il lui courut après, se rapprochait de plus en plus. Une ombre passa par dessus d'elle, il y eut du bruit, elle s'éloigna encore un peu avant de se retourner.

Le meurtrier gisait au sol, dans son propre sang. Le couteau se trouvait à quelques centimètre de ses mains, au pied du dragon qui l'avait sauvé. Elle prit peur, tomba au sol, s'éloigna encore un peu en poussant de ses jambes. Le monstre lui causait une plus grande peur que celle de l'assassinat, plus humaine, plus ancienne, plus dangereuse. Il faut dire aussi que, même si le dragon n'avait en lui-même aucune mauvaise intention vis-à-vis d'elle, il était terrifiant.

En hauteur, il ne dépassait pas la sienne, mais était long et assez gros, sa queue le rallongeait encore, puisqu'elle était plus grande que lui et se terminait en flèche d'os. Ses pattes arrières étaient plus grosses que celles de devant et plus longue, elles étaient toutes les quatre puissantes, épaisses et garnis de quatre griffes. Ses écailles étaient vertes tirant au marron, ses ailes repliés sur son dos. Sa tête au bout d'un long cou était noire et velue, sa mâchoire très grande et grosse n'était garnis que de canines et de molaires, chacune de la taille d'une poire et très aiguisées. Sur son nez se trouvait une petite corne à peine plus grande qu'un gland, autours de sa tête deux autres cornes, aussi longue qu'une main. Ses yeux étaient rouges et ses oreilles triangulaires. Un grand nombre de petit pics garnissaient son cou et son dos, jusqu'au bout de sa queue.

La princesse ne pouvait lâcher la bête des yeux, le ciseau était froid dans sa main. Elle ne risquait rien. Elle avait beau le savoir, elle ne pouvait s'empêcher de trembler. L'objet glissa de sa main et tomba sur le sol. Le dragon s'approcha et prit la jeune fille dans une de ses pattes, l'emmena jusque sa grotte.

La princesse se reposa, se restaura, le lendemain matin la bête était toujours là, elle l'empêchait de sortir. Le jour s'écoula, la nuit tomba. Le dragon, une fois la belle endormie partit à la chasse, il mangea un cerf, dont le sang recouvrit ses écailles. Il en tua un autre, qu'il dépeça, fit cuire de ses flammes et porta à la grotte pour la princesse. Elle se réveilla, le dragon l'empêcha de sortir. Elle se décida à lui parler, à lui demander pourquoi il l'avait enlevé.

je n'ai fait qu'empêcher un meurtre. Répondit-il.

Elle lui demanda pourquoi il refusait de la laisser retourner chez elle, où elle serait plus en sureté. Il ne répondit pas. Durant sept jours elle resta cloîtré chez le dragon, trois jours durant lesquels elle discuta avec lui, partagea son repas et devint son ami. Au bout de ces sept jours, le dragon l'emmena jusqu'à une route où ils se dire adieu. Le roi était de retour, il avait appris la disparition de sa fille et avait envoyé des gens à sa recherche, il savait qu'elle était vivante, grâce au ciseau. Elle retrouva le chemin du château, où le roi lui interdit de le quitter désormais, elle resta dans les pièces de la demeure, et pensa longtemps au dragon qui l'avait sauvé.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeSam 30 Avr 2011 - 22:07

C'est toujours un plaisir de lire tes proses .

Somniandum est à la fois trés triste et très lyrique dans la mesure où la maladie qui dévore le personnage semble représentée par un monde onirique.

Quant à Lyûnco il est génial par ce qu'il y a un dragon Razz plus sérieusement, le récit me fait penser à un "conte", la jeune en danger qui a reçut objet magique et qui protégée par une bête fantastique.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeDim 1 Mai 2011 - 9:10

Merci.
Lyûnco est un conte, d'ailleurs, toutes les histoires que j'ai écrites depuis le coeur coupé sont censé en être mais j'ai pris beaucoup de liberté par rapport à la définition strict du genre (mais comme dit mon père: à chaque règle du conte on trouve un conte reconnu comme tel qui fait exception).
Content qu'ils t'aient plu.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 19:46

la suite de ce texte:

Jusqu'à ce que la lune ait remis la même robe sept fois, le dragon ne revit pas la princesse. Pendant ce temps elle se trouvait au palais, sous la surveillance étroite de son père qui ne partit plus de son château que pour quelques chasses dans les forêts alentours. Parfois, il fut accompagné de sa fille ainée, la cadette préférait rester au château. Au bout de quelques, mois, elle annonça qu'elle avait de la fièvre et ne quitta plus sa chambre. Seul son père venait le voir. Tout le reste de ces sept mois, on chuchotait dans le château, personne ne savait de quoi la princesse était victime. Aucun docteur ne franchissait le seuil de sa porte, aucun médecin, juste le roi et la vieille bonne qui n'avait plus de langue.

Au cours d'une nuit, le septième mois, la princesse donna la vie à un enfant. Ni elle, ni le roi, ni la bonne ne s'attendait à ce qu'il naisse aussi tôt. À peine sorti, l'enfant cria puis s'endormit. Elle le mit dans un panier, puis demanda au roi le droit de l'accompagner, le lendemain à la chasse, il accepta, heureux que sa fille abandonne ce garçon qui faisait d'elle une fille mère, impossible à marier sans que personne ne le remarque. Le lendemain, elle faussa compagnie à son père poursuivant un chevreuil.

Elle marcha dans la forêt, le panier à la main, cherchant l'endroit où se trouvait le seul de ses amis qui habitait hors du château. Elle retrouva la grotte telle que dans ses souvenirs, y pénétra, et attendit. Le dragon était sorti pour son repas, il rentra peu après elle, surpris de retrouver la princesse. Celle-ci lui expliqua la raison de sa venue et lui confia son fils avant de prendre congé.

Désormais père, le dragon s'occupa de l'enfant. Il l'appela Lyûnco, ce qui lui allait très bien. C'était un gamin ni bête ni méchant, assez solide, il parlait peu et n'avait rien à cacher, aussi il ne savait pas mentir. Caché dans la forêt où son grand-père le croyait mort, il apprit à vivre auprès du dragon, qui prit à cœur son rôle d'éducateur. Il voulait que Lyûnco puisse vivre heureux et longtemps, même s'il devait le faire seul. Il lui apprit donc à se battre, à chasser, à lire à écrire et à comprendre. Il lui apprit plein de chose et plus encore tout en le protégeant excessivement.

Ainsi, à chaque fois que l'on vint le combattre, chevaliers ou autres soldats à la recherche d'une gloire éphémère, le dragon ordonnait à Lyûnco de se cacher au fond de la grotte. Il avait peur que sont fils ne soit pris pour cible. Au fil du temps les frères de la guerre venait de plus en plus souvent se frotter à ses flammes. Sa cachette avait peut-être été révélé à un grand nombre de gens, peut-être ceux qui avait une dent contre son espèce était-il de plus en plus nombreux, ou peut-être était-il temps pour lui et les siens de disparaître de la surface du monde. Il ignorait ce qui se passait, mais par prudence, pour ne pas perdre et devoir s'éloigner par la mort de Lyûnco, il décida qu'il était temps pour lui et son fils de trouver un autre refuge, plus loin dans des régions reculées.

Ils partirent un matin vers l'est. La journée était chaude, le vent était froid. Lyûnco marcha durant la première partie de la journée, la plus longue, après ça il se laissa porter, parce qu'il n'était encore qu'un enfant. Son père alors se servait de ses ailes, grâce auxquelles ils parcoururent une longue distance. Lyûnco ne voulait pas jouer les poids, ils refusaient de se laisser porter avant que le soleil ne redescendisse du zénith.

Au bout de quelques jours, ils passèrent au dessus d'une ville. Les gens les virent, ils prirent peur. Les gardes prirent les arbalètes et les arcs qui traînaient, et tirèrent pour prévenir une attaque de la créature. Lyûnco était une cible facile, aussi le dragon se posa, et ils pénétrèrent dans une forêt, espérant esquiver le danger. Ils continuèrent leur route à pied, longeant un ruiseau. Soudain le dragon poussa Lyûnco en arrière, il tomba, caché par un buisson, se cogna la tête. L'enfance s'évanouit.

Devant se tenait un de ces guerriers stupides qui venait le combattre. Le dragon se dressa et fit face. Il combattit son adversaire, le tua même, mais celui-ci réussit à le blesser mortellement.

Lorsque Lyûnco se réveilla, il vit son père baignant dans son sang. On peut dire que ça le choqua, l'attrista, mais il obéît aux ordres que la créature encore vivante lui donna. L'enfant entrait dans une nouvelle phase de sa vie. Il se lava avec son père, il mangea avec son père, il but avec son père. Il prit soin de bien faire ce qu'il lui disait, aussi bizarre que ça puisse lui paraître. Au final après la mort du dragon, il se fit de nouveau vêtement. Enfin il pleura. Il avait l'impression que le dragon était avec lui, après tout ce qui s'était passé ce jour-là. Il creusa un trou et enterra les restes. Lyûnco partit, ne savant que faire d'autre.


Dernière édition par Cracky le Mar 10 Mai 2011 - 20:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 20:15

"pour ne pas perdre devoir s'éloigner par la mort de Lyûnco"

Tu as pas réussi à te décidé entre devoir s'éloigner et perdre ?

Sinon, pourquoi tu as tué le dragon, la pauvre bète. I love you .

Je ferais une critique plus sérieuse de tout le conte plus tard, j'ai mon devoir de science politique à finir.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 20:21

ça va mieux comme ça? (fait l'idiot pour garder tous les mots).
"Il ignorait ce qui se passait, mais par prudence, pour ne pas perdre et devoir s'éloigner par la mort de Lyûnco, il décida qu'il était temps pour lui et son fils de trouver un autre refuge, plus loin dans des régions reculées."
p.s.: ce conte n'est pas fini.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 20:59

Ah mince, pour ma part je me serais arrêter là, je trouve qu'avec le sacrifice d'un père pour son fils, l'histoire se terminerait avec une image forte.
Aprés c'est vrai que pour un conte, la fin serait un peu brute, t'as pas précisé qu'il a vécu heureux et eux beaucoup d'enfants. Wink
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 21:19

je n'y avais pas pensé, c'est vrai que ce serais une bonne idée (merci, d'ailleurs), mais je vais quand même écrire une troisième partie, si elle n'ira pas je l'enlèverai.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 22:12

Content d'avoir rendu service.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeDim 22 Mai 2011 - 19:51

voila enfin la fin:

Lyûnco se laissa porté par ses pas. Il ne savait où aller, n'avait sur lui rien pour se guider, il n'avait qu'un peu de nourriture, ses connaissances et un vieux ciseau à moitié rouillé. Le garçon atteignit une ville, la plus grande et la plus importante du royaume, sa capitale. Il tenta de s'y installer, mais devant l'écart de culture qu'il y avait entre lui et les habitants, il se construisit une cabane dans la forêt, vivant du fruit de sa chasse, comme avant.

C'était la forêt dans laquelle chassait également le roi du pays et sa cour. À raison d'une sortie toutes les semaines, voir plus, il eut tôt fait de trouver Lyûnco, une biche abattue à ses pieds. Il le fit arrêter pour braconnage et l'enferma dans les cachots de sa demeure. Il y passa cinq ans.

Le roi était marié et avait un certain nombre de fille et de fils. En réalité, il avait eu deux femmes, la première morte depuis longtemps lui avait donné une descendance assez nombreuse. L'aîné de la seconde femme s'appelait Quia, un peu plus jeune que Lyûnco, elle vint lui apporter de la nourriture en cachette et lui parlait. Elle trouvait bien cruel de jeter en prison quelqu'un qui n'était même pas adulte, et qui, elle le pensait, ne le méritait pas.

Lyûnco se protégeait du froid grâce à ce que lui avait appris son père, mais il avait faim avant la venue de Quia. C'est grâce à elle qu'il survécu dans les geôles, et ne s'enfuit pas. Il le pouvait, mais elle le retenait inconsciemment.

La jeune fille était en âge de se marier, du point de vue des mœurs de l'époque. Son père prit à cœur les principes de l'époque, il la força à participer à des bals, à voir du monde. Cependant, personne ne voulait d'elle, elle n'était pas moche, mais sensiblement désagréable et cynique avec les coqs de la basse-cour. Sa mère s'en désolait, elle avait peur que son mari ne se mette en colère, ne l'envoie au couvent ou ne la force au mariage avec un quelconque vieillard veuf. Elle-même avait eu de la chance, même si elle avait été mère à l'autel, son mari n'était pas le pire. Voyant son mari s'impatienter, elle écrivit à sa soeur, à qui Quia portait une grande affection.

Sa soeur avait été marié en même temps qu'elle avec un comte ou un duc. Elle avait aussi une fille, beaucoup plus jeune cependant, le père était mort dans les mois qui suivirent sa naissance. Elle l'avait perdu dans un duel, et paradoxalement elle avait aussi perdu une autre personne qu'elle aimait de la même façon, même si elle l'ignorait. Elle vint au château où habitait sa soeur et son beau-frère et passa son temps avec sa nièce Quia. Elle était une bonne mère et une bonne parente, une dame respecté et populaire dans la société. Il ignoraient tous qu'elle avait commis une faute dans sa jeunesse. C'était la mère de Lyûnco.
Oui-da.

Quia avait une confiance absolu en sa tante. C'était une personne qu'elle croisait peu mais suffisamment pour l'estimer. Elle l'emmena au bout de quelques jours dans les cachots pour lui présenter Lyûnco, imaginé la surprise de la tante, être emmené dans ce lieu par sa nièce.

Lyûnco fut surpris lui aussi de voir cette dame avec Quia. La mère de Lyûnco fit une tête étrange quand elle regardait le garçon et sa nièce. Lyûnco, lui, regardait ses deux visiteuses, il était content de la présence de Quia, mais quelque chose en lui faisait des bonds lorsqu'il regardait l'autre femme.

Dans les jours à venir, Lyûnco ne revit pas Quia. Sa tante l'en défendit, elle avait peur de voir sa nièce entichée marié de force par le roi avec quelqu'un d'autre. D'autant plus entichée d'un prisonnier, un criminel. Elle n'avait pas reconnu son fils, et ignorait pourquoi on l'avait enfermé. Cette absence inquiéta Lyûnco, il attendit mais sa patience vint à bout, son inquiétude montait, il hurlait, secouait les grilles, personne ne vint.

Dans les étages supérieurs on entendait ses cris. Il gêna un bal de la cour, On envoya un serviteur pour le faire taire, il ne le fit pas. La tante de Quia descendit à son tour, voyant l'échec du serviteur. Elle lui annonça que Quia ne viendrait plus le voir, car ce n'était pas son rôle et qu'elle se marierait dans les jours à venir_La patience du roi avait des limites_ puis remonta les marches.

Il ignorait si c'était vrai ou non. En tout cas, elle ne venait plus, et si elle ne venait plus il n'avait plus de raison de rester dans cette geôle. Il repensa à ces cinq années puis aux années précédentes, passé avec son père. Il inspira, s'approcha des grilles et souffla fort. Il en sortit des flammes _n'était-il pas le fils d'un dragon?_ qui réchauffèrent la pièce, il répéta l'opération, une fois, deux fois, à la troisième les barreaux étaient en grande partie fondus. Il sortit.

Il n'y avait personne. Le gardien était absent. Lyunco monta les escaliers, il vit le soleil pour la première fois depuis quatre ou plutôt cinq ans. Il pointait son nez à travers une fenêtre, petite mais beaucoup plus large que les fente de son cachot. Il monta encore des escaliers, il cherchait Quia. Les couloirs et pièces formait un labyrinthe, il s'y perdit facilement. Il croisait des gens, des serviteurs pour la plupart, presque aucun ne le voyait, trop pressé dans leurs tâches. Les autres le regardaient puis détournaient la tête, il pensait avoir affaire à un porcher. Il fallait dire que cinq ans n'avaient arrangé ni ses vêtements ni son odeur. Il était en haillon et puait.

Les soldats en revanche ne se trompaient pas. Ils l'avait déjà vu aux sous-sols. Lorsqu'ils le virent, ils attaquèrent. Le feu blessé fit fondre le fer. La bataille faisait du bruit, on s'affolait en les voyant, les soldats au milieu du brasier. Le bruit courut dans les couloirs, atteignit une porte derrière laquelle Quia se faisait coiffer, habiller, pour sa rencontre avec son fiancé. Le bruit atteignit ses oreilles, elle se leva de son fauteuil et dévala les marches qui se trouvaient devant elle.

Lyûnco s'éloignait du champ de bataille, les soldats, sinon blessés s'étaient enfuis. Sa mère arriva bientôt là. Elle vit les armures et les armes qui avaient fondu, les soldats qui étaient brûlés, encore en danger. Elle demanda à ce qu'ils soient soignés. En marchant, elle heurta du pied un vieux ciseau qui trainait sur le sol. Intriguée, elle le prit. L'observant, le laissa tomber. Elle était horrifiée.

Pendant ce temps, Lyûnco arriva dans la cour du château où d'autres gardes tentèrent de l'arrêter. Quia le vit par une fenêtre, se hâta dans sa course. Lui finissait son combat lorsqu'elle entra dans la cour. Il s'attaqua à la herse lorsqu'elle le rejoignit. Sa mère, sa tante les vit s'enfuir ensemble. Elle pleura de joie et de tristesse. Elle était heureuse d'avoir pu voir ce qu'était devenu son fils, et triste devant la mort de son vieil ami.



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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mai 2011 - 20:38

L'ironie du mort

Il était une fois. Kai venait de lire ces mots au moment où il entendit un cri au dehors. Il referma son livre et leva doucement le rideau. La nuit était calme, la lune pleine rougeoyait comme une lame mal lavée. Les ombres frissonnaient, le vent soufflait dans les arbres aux branches dénudées. Il n'y avait plus que le silence.

Sa soeur alors vint dans sa chambre. Elle avait peur, à peine née depuis trois ou quatre ans. Un autre cri se fit entendre.
_C'est quoi? Demanda Tia.

_C'est le vent qui souffle. Répondit-il.

_Non ce n'est pas ça.

_Alors c'est un chien qui hurle.

_Non.

Kai tenta plusieurs fois de la calmer, mais elle avait peur. Elle demandait à son frère de venir dormir avec lui, ce qu'il refusa.
écoute, dit-il, je vais sortir et voir ce que c'est. Dès que je sais je te le dis.

Elle préférait ne pas se retrouver seul, personne ne se trouvait dans la demeure ce jour-là à part eux. La peur lui faisait perdre le contrôle, son nez rétrécirent et ses cheveux prirent un ton verdâtre. Kai, sa sœur et toute leur famille pouvait changer d'apparence. Ce n'était pas pour rien qu'ils s'appelaient Morphel, morphe, la forme. Ils faisait parti de ces êtres extraordinaires qui peuplaient le monde, qui se raréfiaient avec le temps.

Il s'habilla et sortit. Il se décida à marcher un petit peu dans le village, pour tromper la méfiance de sa sœur. Il avança dans le village, tout était calme et froid. Il regretta soudain de ne pas s'être habillé plus chaudement, il n'avait qu'un pantalon et un maillot sombre. Il se rappela qu'il fallait être habillé de couleurs vives, car la nuit on ne voit rien, un accident était vite arrivé. Il observa autours de lui, écouta. Aucun bruit, pas un son. Il ne voyait aucune voiture. Il n'y avait aucun risque qu'il se fasse écraser. Cependant, il aurait du se tapir dans un coin, dans les ombres, s'habiller avec des vêtements plus sombres, ou mieux encore rester chez lui.

Il entendit une fois encore ce bruit, ce cri qui effrayait sa sœur. Il en oublia la nature, par un choc violent. Il se retourna et se sentit mal. Ce qu'il se passa, il ne s'en souvint pas dans les instants qui suivirent. Il avait perdu la vie.

Son corps gisait sur le sol en masse amorphe. Il se souvenait avoir été attaqué par une forme sombre et imposante. Il avait été attaqué, lacéré, éventré on pourrait presque dire bouffé. L'assemblage de fumées qu'il était devenu portait les mêmes marques, même s'il y en avait moins, étant mort avant la fin de l'attaque.

Un sentiment montait, bouillonnait en lui à la manière d'une éruption volcanique. Il en voulait à son meurtrier de l'avoir tué. Et encore, il n'existais pas de mot ou d'expression assez forts pour décrire son état mental. Si existait un seuil maximum pour la colère, la haine, le désir de vengeance, on pouvait dire qu'il l'atteignait. Devenu fantôme, il se promit d'envoyer son meurtrier de l'autre côté, avant de partir lui-même. Même dans la mort, il conservait ce pouvoir qui était le sien dans la vie. Il changea de forme, reforma les tissus et les chairs qui ont été bousillés. Il semblait vivant, mais il était mort. Il cacha sous un buisson son corps froid, il valait mieux que personne ne le retrouvasse, même s'il était impossible à identifier.

Kai marcha encore un peu avant de rentrer chez lui. Il n'y avait plus de cri, plus un son. Il n'y en eut pas de toute la nuit.
On ne sut pas dans le village que Kai Morphel était mort dans la nuit. Il avait repris ses activités sans qu'il n'y ait de changement notoire, si ce n'est qu'il ne mangeait plus, ne dormait plus, et passait la nuit, lorsque sa sœur dormait, à épier les bruits et mouvement en se promenant, invisible, dans le village.

C'est dans cette période que Kai remarqua à quel point la mort était douloureuse. Il voyait des gens autours de lui, des amis, des proches, qui lui parlaient, jouaient avec lui, vivaient leurs vies en le pensant vivant. Ils ignoraient ce qui s'était passé, lui le savait. Il savait en plus ce qui ce passerait bientôt, il devrait partir, rejoindre le monde auquel il était irrémédiablement lié. À ce moment-là, ils prendront connaissance de la chose, et ils pleureraient. Ils souffriraient tous. Pour cela, sa haine grandit encore si c'était possible, il bouillonnait tellement qu'il lui était difficile de ne pas se découvrir lorsqu'il se trouvait en présence de ses amis ou de sa famille.
Tia s'étonnait de son comportement, dans l'approche d'une séparation, il devenait plus distant, il ne mangeait plus, ne dormait plus, si jeune, mais même elle pouvait deviner que quelque chose clochait. D'autre d'ailleurs dans le village s'étonnèrent également, Mme Trucmuch, M. Biduchouette, le voisin, l'instituteur, son ami Liam … mais il était jeune, il s'approchait d'un âge difficile, on pensait qu'il grandissait, qu'il changeait. Il ne grandirait plus. Tout ça était fini.

Rien ne pouvait changer son destin, même une lettre envoyée par les membres de sa famille qui vivaient au loin. En rien quelques mots, leur souhaitant de vivre heureux, de prendre soin d'eux, et autres phrases aux mots qui pouvaient sembler ironiques, mélancoliques et moqueurs ne pouvait changer ce qui devait arriver. Il jura intérieurement qu'il se vengerait de sa mort, de cet avenir qui avait été déchiqueté.

Une nuit, il s'était réfugié aux portes du cimetière. Un mois s'était écoulé depuis le triste événement. Il regardait sur les tombes se poser des oiseaux sinistres et sombres. Un mois déjà, et aucune trace, aucun cri. Il était toujours là, sa promesse toujours non tenu, caché dans les ombres. La lune était pleine dans le ciel, les nuages étaient absent, on la voyait tache de sang sur des vitraux.

Kai soupira intérieurement, lorsqu'il vibra à la manière de ces baguettes en Y, ou celles plus droite qu'on tape contre les tables. Un cri, il avait entendu un cri. Il regarda de tous les côtés, observa, scruta. D'où venait ce cri? Il sortit du cimetière. Il partit dans une direction. Il l'avait reconnu, c'était le même bruit que la dernière fois, exactement le même. Un cri monstrueux, proche d'un hurlement, d'un rugissement et d'une chanson.

Kai n'était pas la seule créature merveilleuse qui existait dans ce coin perdu. Il n'y avait pas réfléchit, mais ce cri n'avait rien d'humain ou d'animal, comme ce qui était arrivé à son corps. Ça sautait aux yeux, mais il était trop aveuglé par sa rage pour y penser. Enfin, il allait quitter ce simulacre de vie. Une joie haineuse s'emparait de lui, tandis que le monstre humait l'air à la recherche d'une victime. Il humait, lui guettait. Lorsque le monstre s'éloignait, Kai le poursuivait. Le fantôme attendait le bon moment pour faire ce qu'il voulait faire, le moment ou la créature reprendrait une forme humaine, au lever du jour.

Qu'il avait hâte que le soleil disperse sa nuit! Dans quelques heures, six à l'église, il serait venger. Il caressa le tranchant du couteau qu'il avait dans les mains. Pourquoi attendre? N'était-il pas déjà mort? Si, mais il voulait voir le véritable visage de cette chose. Qui l'avait vraiment tué? Un instant il se figea, se demandant s'il connaissait cette personne. Il avait peur de découvrir, après un mois de haine, il se prit de compassion pour cette personne, qui n'avait pas décidé d'être mordu. Cependant, il raviva sa haine, ajoutant à ses raisons immorales la satisfaction d'empêcher douze meurtres à l'an, ou plus, et de libérer la personne concernée du sort. Son acte lui paraissait maintenant justifié par la justice et la logique.

La créature marchait le long d'un bois. Soudain, il se dressa, renifla, fonça. Lorsque Kai le rejoignit, la bête féroce avait massacré un chevreuil avec ses griffes et ses dents. Le fantôme ferma les yeux devant ces atrocités. Un mois plus tôt c'était lui, un mois plus tard, ce pourrait être un autre chevreuil, ou Tia, ou Liam, ou Mlle Trucmuche. Il devait arrêter ça, et le tuer. Il se demanda si son couteau en acier suffirait à l'abattre, il aurait fallu qu'il soit en argent pour être sûr, mais il chassa ces pensés de son esprit. Une fois redevenu humain, la tâche serait simple, au pire il saurait qui l'avait tué, il pourrait réessayer s'il ratait.

Le monstre resta longtemps prêt de la bête, à bouffer son cadavre. Kai regarda le ciel. À travers les nuages et les feuilles, il voyait la voute s'éclaircir et la lune perdre de son éclat. Le matin était proche, il devait être presque six heures. La bête alors leva le museau, entièrement maculé de sang, elle reprenait petit à petit la forme qui était la sienne par naissance. Kai s'approcha. L'être humain était étendu, endormi. Il se figea.

Ce n'était autre que Liam, une trace de morsure assez ancienne parait un de ses membres. Devant son ami, Kai recula. Ses intentions s'effondrèrent à la manière d'un château de carte. Tout se mêlait en lui, il hésitait. La lame toujours en main, il s'approcha petit à petit, doucement.

Kai disparu le lendemain matin. Tous l'ignoraient, mais il était parti en paix. Sa famille longtemps le pleura, puis leurs pleurs séchèrent, disparurent. On retrouva son cadavre au bout de quelques années, on l'enterra, mais personne ne sut jamais ce qui était arrivé au petit polymorphe. Personne n'était là pour témoigner.


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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeLun 30 Mai 2011 - 21:12

Bon, voici les derniers textes qui trainaient dans mes tiroirs, j'hesitais à les mettre depuis un certain temps (merci de mettre un commentaire si vous l'avez lu, idem si vous avez lu les deux précédents, surtout si vous avez lu les deux précédents.):

Les monstres sur la fontaine

Il était une époque où existait le village de Fontaine-Bru. C'était un petit village sans mairie, planté dans un grand espace de vallées et de vallons. Il avait très peu de voisins, le plus proche à trois, voir quatre lieux. Comme son nom l'indiquait, sa principale ressource lui venait de la fontaine qui était placée en son centre. Une bonne fontaine, à l'eau clair et propre, beaucoup plus agréable que l'eau amer des cours d'eau du coin. Bine sûr, ce n'était pas avec ça que les villageois remplissaient leurs assiettes. C'était dur de vivre dans cette région, et la fontaine n'y changeait pas grand chose, mais au moins apportait-elle un peu d'eau pur dans le quotidien. Les habitants des villages environnants remplissaient leurs brocs ici plutôt que dans les ruisseaux, même si le chemin était long. Ce fut la fin des haricots, lorsque cette fontaine se tarit.

Ça arriva un soir d'été. Un des ivrognes du coin, la tête lourde et pendante s'approcha de la fontaine, espérant calmer le mal de crâne par l'eau. Il se pencha, mais ne put boire. Il rentra dans le bassin, mais ne trouva d'eau. Il se mit à crier:

_L'eau est partit!

Les gens, réveillés, hurlèrent à l'ivrogne d'aller dormir, le traitant de menteur et d'idiot. Ils ne virent la vérité que le lendemain. Ils creusèrent autours de la source, cherchèrent, mais la terre était sec comme s'il n'y avait jamais eu d'eau. Il durent se rendre à l'évidence, et aller chercher l'eau dans les ruisseaux. Dégouté de ce picrate, les gens quittèrent Fontaine-Bru pour d'autres régions plus hospitalier. Le village fut vidé de ses habitant à grande vitesse.

Dans les villages voisins, les villageois restèrent. Fontaine-Bru fut parée d'histoire et de légendes, sans véritable fond. On parla au coin du feu du goût de l'eau, on la décrivit, enjoliva la description par des termes élogieux, la rapprochant au goût du lait ou du vin. On décrivit en plus de l'eau, la fontaine en elle-même. On lui tira le portrait, représenta par les mots le bassin autrefois rempli de ce liquide, les statues qui crachaient l'eau, laides et belle. On enjoliva le récit de quelques merveilles de dessous les fagots. On donna à l'eau les propriétés du Styx ou du Pactole, et d'autres pouvoirs plus étonnant encore selon le conteur ou l'histoire.

Le temps passa. Dans un village non loin de là, en direction du couchant vivait une famille comme tant d'autre à l'époque. Il y avait la mère, une dame grande et ferme, le père, un homme plus sévère encore, et sept filles, toutes plus jolies les unes que les autres. Un jour la mère tomba malade. Le père envoya la fille aînée chercher de l'eau propre à la rivière. Elle en rapporta un cruchon. Il lui prit.

L'eau était verte aux reflets gris. Des particules gisaient au fond du récipient, ressemblantes à des poux ou des pellicules. Le liquide était formé de substances plus ou moins gluantes, certaines ressemblaient à de l'eau sale, d'autres à de l'huile, de la bave d'escargot ou de la morve. Des bestioles flottaient mortes ou vives.

Le père jeta la cruche sur le sol qui se brisa. Il prit une bâton et menaça sa fille, l'envoya encore chercher de l'eau. La jeune fille s'affola, courut vers l'amont du cours d'eau jusqu'à ce que l'eau lui parusse bonne. Elle en ramena, mais elle croupi en route, les liquides auparavant mélangés se séparèrent. Le père hurla, crut que sa fille voulait tuer sa pauvre mère. Il la corrigea et envoya la seconde chercher une cruche d'eau. Elle courut le long d'un autre ruisseau et rapporta au père une autre cruche, d'eau croupi. Elle était à peine meilleure que la précédente. Il la corrigea elle aussi. Plus fort et plus sévèrement que son ainé. Il envoya la suivante, puis celle qui suivit. À chaque fois elles revinrent avec de l'eau à peine comestible, elles furent châtiées plus sévèrement à chaque fois, puisque la raison du père suivait la santé de la mère. Il envoya sa dernière fille, la plus jeune. Celle qui n'avait pas encore dépassée les douze ou treize ans.

Elle courut comme ses sœurs le long d'un cours d'eau. Elle courut vers la source, là ou elle se devait être meilleurs. La jeune fille s'approchait de Fontaine-Bru. Elle vit à travers le brouillard, les maisons sombres de ce village perdu. Se rappelant la présence de la source tarie et merveilleuse, elle s'approcha, glissa entre les maisons et arriva sur la place de la fontaine. Elle marcha vers le bassin, surveillant la statue qui crachait autrefois l'eau. Elle regarda au fond. Le bassin était vide comme un désert. Elle soupira. Regarda la statue. Elle était grande et massive, représentant un monstre des légendes antiques. Elle était effrayante, La fille se retourna. Elle marcha vers la sortie. Elle s'arrêta. Elle se retourna.

Elle ne voyait derrière elle que la fontaine ébauchée par la lumière du crépuscule. Elle regarda tout autours d'elle, peu rassurée. Elle entendit une voix:

_Tu cherches de l'eau?

La jeune fille scruta. Elle ne voyait rien autours d'elle, hocha légèrement la tête.

_Qu'as-tu à donne en échange?

La fillette défit le ruban qui parait ses cheveux. Elle le présenta.

_Pose le sur le bord de la fontaine.

Elle n'osa pas désobéir, elle obéit. De la gueule du monstre sortit alors un eau pure et fraiche, sans bestiole ou particules. La fillette rempli sa cruche et courut jusque son père, le père le donna à boire à la mère, la félicita. Les sœurs âgés plutôt que de se plaindre de leurs punitions remercièrent leur sœur, parce que si elles n'avaient trouvée de l'eau, elles auraient du retourner à la tâche.

La santé de la mère s'améliora, mais sa maladie ne s'arrêta pas. Le père renvoya sa fille cadette chercher de l'eau. Elle savait où aller, elle savait où en acheter, mais n'avait rien pour payer. Elle supplia son aînée de lui donner son ruban. La sœur le lui donna et elle partit à Fontaine-Bru, ramena de l'eau pure et claire. Le père la renvoya encore une fois, puis une fois encore. Elle ramena à chaque fois un cruchon qui soignait petit à petit la santé de la mère, comme s'il érodait un rocher de granite.

Vint le jour où elle n'eut plus de sœur à qui demander de ruban. Elles lui avaient toutes donné leurs parures les unes après les autres, elle emporta une pièce d'or. Elle marcha jusque la fontaine. La même voix lui posa les mêmes question. Elle montra la pièce d'or, avec laquelle il aurait été plus sage d'acheter des rubans, ceux-ci valant bien moins cher. Cependant la voix dit:

_Je refuse.

La jeune fille supplia, se figea. La statue avait bougé, elle bondit sur la jeune fille, cassa sa cruche. Le monstre reprit sa place, ayant blessé la fillette au corps et ailleurs_qu'elle frayeur! Il cracha l'eau, qu'elle ramena tant bien que mal dans ses mains. Il n'y eut à l'arrivé que quelques gouttes que le père donna à sa femme.

Plus jamais elle ne s'approcha de Fontaine-Bru. Elle confia son secret à son ainée, raconta ses aventure de A à Z. Elle alla depuis chercher l'eau, prenant soin d'apporter des rubans et non des pièces, respectant la règle établie.

Le roé Lidron

Il était une fois, le roi Lidron allongé sur son trône. La barbe blanche et les rides lisses, il ne disait mot. Là où il était, ses lèvres respectaient le silence des abysses. Il était un vieillard exténué. Personne ne venait jamais le voir, personne ne lui parlait, il était seul. Son bras ne bougeait plus de son torse, ce n'était plus qu'os et peau sur les os, la force l'avait abandonné, la fierté quittée. Ce n'était plus qu'un vieux, un pauvre vieux qui attendait dans la froideur de son château. Ses jambes ne le portaient plus, il attendait dans l'ennui.

Les fesses posées sur le marbre froid, le roi en déchéance restait pour le peuple un symbole d'abondance. Il était autrefois un roi puissant et respecté, chacune de ses paroles étaient sage et ses ordres étaient tous suivis sans exception. Il était sur son trône droit et fier. Personne ne le défiait, il avait porté ses armés d'un bout à l'autre du monde, vaincu mille et mille hommes et fait tomber les plus grandes forteresses. Ses frontières se touchaient en plusieurs points du globe. Tous ses sujets gouttèrent la joie et la paix, nobles et paysans, ils avaient tous les grâces de leur roi. Autrefois son bras pouvait porter à lui seul son royaume, sa tête le gouverner, ses jambes le traverser. Il portait la couronne bien au centre de son chef, personne ne pouvait la faire choir. Les plus grands des guerriers n'étaient rien face à lui, aucun ne pouvait entacher sa puissance, il était Le roi par titre et par mérite.

Sa famille était autours de lui très nombreuse, sa femme, ses fils, ses filles et les autres, il les chérissaient tous et certains valaient son amour. Ils travaillaient tous pour le bien du peuple et le leur. Il y avait chaque jour travail sérieux, chaque soir festin et ripaille. Troubadours et trouvères divertissaient ce petit monde, tous prospéraient, arts, musiques, lettres. La cour était un centre de culture, de joie, de savoir et de bonheur. On eut pu croire que rien ne viendrait entacher la joie, mais un si grand royaume ne peut pas rester longtemps caché aux yeux du malin.

Le roi vieillissait. Il était toujours le roi, le grand roi Lidron, mais il peinait à porter la couronne. Il délégua son pouvoir à ses fils et aux époux de ses filles. Il découpa ses terres, donnant un bout à l'un, un autre à l'autre, gardant le pouvoir sur le tout. Vint alors la jalousie et l'envie. Pourquoi cette terre et non celle-là? Pourquoi cette personne était-elle aussi éloignée de la cour et celle-là si proche? Pourquoi en eut-il si peu? Tous espéraient obtenir plus, plus que le voisin et plus que tous. On commença à se taper dessus, à se faire la guerre. Le roi condamna ces pratiques, on condamna le roi. On monta un complot contre lui. Une de ses filles lui resta fidèle, l'autre la tua.

Ainsi, les terres furent prises d'une frénésie de conquête. Il était bien loin le temps où tous étaient heureux, on repensa au roi. Le roi Lidron, si fidèle et si noble, si puissant, il ne fallut pas moins que le temps pour le faire passer de château à tombeau. Il n'était plus qu'un corps froid, puis un nom, bientôt on ne garda de lui que l'utopie qu'il représentait, que l'époque qu'il avait commandé, l'âge d'or qu'il avait créé. On oublia son nom, on oublia son époque. Le pauvre roi sous le gisant fut oublié, et le bonheur avec lui.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeJeu 2 Juin 2011 - 22:09

Je m'attendais à ce genre de fin pour Lyunco.

Pour l'ironie du mort, j'aime bien les histoires avec les bestioles antropophages(j'ai même basé un de mes potentiels romans sur ce sujet). Mais bon j'ai quand même un léger blocage(à la con ) sur le nom:
Ton personnage Kai meurt de ses blessures, or je suis entrain d'écrire un One-Shot, sur Akatora de Ginga Nagareboshi Gin, et le personnage est souvent désigne sous le terme de Kai car c'est la race du chien, de plus il meurt également de ses blessures. Donc juste pour dire que j'ai une image d'un chien bringé au pelage carmin pendant tout le texte.
Spoiler:
Joli texte en passant.

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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeVen 3 Juin 2011 - 8:08

Merci.
j'aimais simplement ce prénom, il n'y a pas de lien.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeVen 3 Juin 2011 - 22:38

Je sais, je trouvais juste l'anecdote amusante.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMer 8 Juin 2011 - 2:38

très intéréssant bravo Smile
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeMer 8 Juin 2011 - 9:40

Merci.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeSam 13 Aoû 2011 - 21:40

Il ne s'agit pas d'une nouvelle histoire, mais de corrections apportées aux anciennes suite aux critiques qu'on m'a faites (surtout ma soeur):

Pour les contes du chêne aux guis (s'ajoute après le texte):


Il raconta des histoires à son public jusqu'à ce que le vent emporta des dernières feuilles. Les guis se transmirent ces histoires de générations en générations, fidèles et déformées, aussi bien par plaisir qu'en mémoire de l'ancien conteur.

Pour l'ironie du mort (remplace la dernière phrase):

Kai disparu le lendemain matin. Tous l'ignoraient, mais il était parti en paix. Sa famille longtemps le pleura, puis leurs pleurs séchèrent, disparurent. On retrouva son cadavre au bout de quelques années, on l'enterra, mais personne ne sut jamais ce qui était arrivé au petit polymorphe. Personne n'était là pour témoigner.

Pour Lyûnco (remplace les deux derniers paragraphes):

Les soldats en revanche ne se trompaient pas. Ils l'avait déjà vu aux sous-sols. Lorsqu'ils le virent, ils attaquèrent. Le feu blessé fit fondre le fer. La bataille faisait du bruit, on s'affolait en les voyant, les soldats au milieu du brasier. Le bruit courut dans les couloirs, atteignit une porte derrière laquelle Quia se faisait coiffer, habiller, pour sa rencontre avec son fiancé. Le bruit atteignit ses oreilles, elle se leva de son fauteuil et dévala les marches qui se trouvaient devant elle.
Lyûnco s'éloignait du champ de bataille, les soldats, sinon blessés s'étaient enfuis. Sa mère arriva bientôt là. Elle vit les armures et les armes qui avaient fondu, les soldats qui étaient brûlés, encore en danger. Elle demanda à ce qu'ils soient soignés. En marchant, elle heurta du pied un vieux ciseau qui trainait sur le sol. Intriguée, elle le prit. L'observant, le laissa tomber. Elle était horrifiée.
Pendant ce temps, Lyûnco arriva dans la cour du château où d'autres gardes tentèrent de l'arrêter. Quia le vit par une fenêtre, se hâta dans sa course. Lui finissait son combat lorsqu'elle entra dans la cour. Il s'attaqua à la herse lorsqu'elle le rejoignit. Sa mère, sa tante les vit s'enfuir ensemble. Elle pleura de joie et de tristesse. Elle était heureuse d'avoir pu voir ce qu'était devenu son fils, et triste devant la mort de son vieil ami.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeSam 13 Aoû 2011 - 21:45

Tu devrais éditer les postes concernés, ça serait plus pratique.
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Cracky
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Aoû 2011 - 8:25

C'est vrai, je viens de le faire, merci.
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MessageSujet: Re: fond de Tiroir   fond de Tiroir - Page 3 Icon_minitime

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