Bonjour, je vous mets ici un extrait (le début) d'une fic, qui trotte dans ma tête depuis environ un an et demi.
C'est le tout début de l'histoire, dans un contexte banal.
C'est surtout pour le style d'écriture que je me pose des questions, mais vous pouvez évidemment faire aussi des commentaires sur le reste.
Voici l'extrait :
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Il faisait encore froid en cette matinée de mars. Ce n'était plus vraiment l'hiver, mais pas encore le printemps non plus. Marchant à l'encontre du vent frais, un jeune homme avançait dans l'avenue qui le menait à l'université. Il était habillé en noir. Ce n'était pas sa couleur favorite, mais cela lui permettait de ne pas avoir trop froid. Sa silhouette était plutôt banale, il n'était pas spécialement mince, musclé ou gros, ni particulièrement grand ou petit. Ses cheveux noirs n'étaient ni longs ni courts. En revanche, ses yeux foncés se déplaçaient rapidement de droite à gauche, inspectant les gens présents dans l'avenue, en même temps qu'il avançait avec sa démarche raide, presque mécanique.
Ce jeune homme s'appelait Émilien, et Émilien sentait que cette journée serait tout aussi détestable que les précédentes, pour tout un tas de raisons. Il ne voyait pas de raisons pour que la concentration d'abrutis ait subitement baissé à la fac, ou à n’importe quel autre endroit d'ailleurs. Tout en avançant, il ruminait ses pensées sur les thèmes habituels, c'est à dire sur les raisons pour lesquelles il pouvait bien y avoir autant d'imbéciles heureux tout autour de lui, pour lesquelles il avait eu la malédiction de naitre intelligent, et donc en décalage constant avec tous ces imbéciles incapables de voir plus loin que le bout de leur nez, mais satisfait d'eux-mêmes. Ses ruminations se déroulaient depuis un petit moment quand Émilien parvint à l'entrée de l'Université.
Devant l'entrée se trouvait une demi-douzaine d'étudiants occupés à fumer tout en tenant une conversation au ras des pâquerettes, et en s'échangeant de temps à autre un geste vulgaire symbole de la connerie universelle, avec un sourire niais aux lèvres bien entendu. Émilien ouvrit la porte et traversa le couloir qui menait aux amphis. Sur le chemin, il croisa quelques garçons occupés à parler du match de football de la veille, trois autres garçons tenant une conversation animée avec des postures tout aussi simiesques que leurs sourires, et enfin un groupe de filles en train de discuter de la soirée « en boite » de demain. L'une d'entre elles avait un magazine people à la main. « Quel beau panorama », pensa Émilien tout en rentrant dans son amphithéâtre. Il s'installa à l'avant, et se mit à attendre le début du cours.
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Fin de l'extrait
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